La Reine des Neiges ou, comment partir d’un concept topissime pour
aboutir sur une bouse moisie depuis trois générations (au moins).
Que ceux qui ont aimé ce film ne
lisent pas la suite : trop de tension, c’est mauvais pour la santé.
Personnellement, ce dessin animé a été une immense déception. Vraiment. Pire
que Les mondes de Ralph, c’est dire.
J’aimais cette idée du pouvoir incontrôlable, de cette reine qui, pour
préserver son royaume, préfère se mettre au ban de la société ; de cette
sœur qui va tout faire pour la ramener auprès des siens. Et puis l’affiche
donnait vraiment l’impression d’un film féerique : tellement beau – autant
d’un point de vue narratif que technique – que vous êtes transportés dans ce
monde sans vous en rendre compte. Mais non…
Un résumé s’impose (si, si, c’est
comme ça !).
Tout commence… par une chanson.
Et là, je m’arrête tout de suite parce que c’est là, un des gros points noirs
de ce film, qui vous sort totalement de l’univers et fait surgir des pulsions
meurtrières difficiles à réprimer. Ca chante tout le temps ! Et quand je dis,
tout le temps, c’est vraiment, tout le temps. J’ai compté – d’après mes
souvenirs vite effacés (réflexe de survie) – il y a au moins dix chansons.
DIX ! Le film fait cent-huit minutes, ça fait une chanson toutes les dix
minutes (huit secondes si on veut être précis). C’est trop ! Beaucoup trop
monsieur Lasseter !
Encore, si elles étaient bien, je
ne dirais rien. Mais elles sont niaises au possible, sans intérêt, plates et
souvent, ce sont des redites des précédentes. Le cocktail totalement imbuvable
qui vous donne une furieuse envie de prendre vos jambes à votre cou et de
sortir de la salle de cinéma en hurlant. Ou de vomir sur le siège de votre
voisin de devant. Au choix. Bref, une très mauvaise idée de la part des
réalisateurs : Chris Buck et Jennifer Lee. D’ailleurs, j’ai pu remarquer
au générique que l’équipe directrice était très féminine et, comment dire, ça
se voit : c’est un film esthétiquement très beau (avec plein de jolies
couleurs, de belles formes, des paillettes et cie) mais les paroles des
chansons sont absolument navrantes (on verrait presque les petits cœurs et les
pâquerettes qui courent sur les partitions). Alors, attention, je ne dis pas
que les filles ont un sens de l’esthétisme irréprochable et une cervelle
branchée en mode « Prince charmant » en permanence. Personnellement,
ce serait plutôt l’inverse. Mais, de manière générale, ce film est pour les
filles. Petites filles. Pas les adultes, ni celles au-dessus du dix ans.
J’en veux pour preuve la présence
d’une gamine d’à peu près cet âge-là dans la salle et d’un môme de quatre ou
cinq ans. Eh bien, aucun ne s’est marré, aucun n’a été transporté par les
chansons, aucun n’a exprimé la moindre émotion. Des statues de glace. Pour un
film qui s’appelle Frozen en
anglais, ça tombe plutôt bien, même si ce n’est pas le but recherché d’un
Disney.
Bon, je devais faire un résumé et
je vais donc m’y atteler (en incluant les chansons, pour que vous vous rendiez
compte de la torture que ça a été).
Tout commence donc sur une scène
qui m’a furieusement fait penser à Dumbo.
On voit des hommes effectuant un travail de forçat (ils creusent dans la glace
pour en récupérer des pains qu’ils vendront ensuite) au lever du jour. Et bien
sûr, ils chantent. Un chant assez incompréhensible d’ailleurs, j’ai dû saisir
deux mots à peine. Bref, ils creusent. Et parmi eux, se trouve un petit gamin,
blond, accompagné d’un renne, qui essaie de faire le même boulot que les
grands. Précision : l’enfant n’appartient à aucun des hommes qui percent
la glace. D’ailleurs, à la fin de la journée, quand le moutard réussit enfin à
soulever son bloc hors de l’eau pour le mettre sur son traîneau, tous les
hommes se sont déjà barrés sans se soucier de le laisser en galère, tout seul,
en pleine nuit (oui, parce que le môme, ça lui a pris la journée pour récupérer
un pain de glace… normal, c’est un gosse). Mais ce n’est pas grave, c’est qu’un
gamin après tout. Et puis il est à personne, donc on s’en fout.
Tout de suite après ça, on part
dans une des chambres d’un immense palais où, une petite rouquine vient embêter
sa grande sœur, aux cheveux blancs, en plein milieu de la nuit. La cadette a
envie d’un bonhomme de neige – CHANSON (courte ceci-dit, c’est une chansonnette
à la Raiponce, mais en beaucoup
moins bien). Elsa, puisque tel est le nom de l’aînée, se lève et entraîne
Anna, la plus jeune donc, dans la salle de bal où elle montre alors l’étendue
de ses pouvoirs. En effet, Elsa a la capacité de créer de la neige et de la
glace, et d’en faire ce qu’elle veut : un bonhomme de neige (qu’elle
appelle Olaf et qui aime les câlins), une patinoire, un toboggan, une chaise à
bascule, un tractopelle… ce qu’elle veut. Sauf que voilà, alors qu’Anna s’amuse
à courir d’un monticule de neige à l’autre – monticules que sa sœur créé au fur
et à mesure des déplacements de la cadette –, elle accélère la cadence et fait
perdre le contrôle de son pouvoir à Elsa, qui la touche à la tête. Anna
s’écroule, inerte, et sa sœur, paniquée, gèle la moitié du château, sortant
ainsi les parents de leur lit… où ils étaient tout vêtus de leurs habits de
cérémonie (à moins qu’ils aient des pyjamas super classes).
Afin de sauver Anna, qui est
toute congelée et qui a déjà une mèche de cheveux qui s’est éclaircie, les
parents conduisent les deux enfants chez les Trolls. Alors, les Trolls, ce sont
des blocs de pierre avec des grandes oreilles, mais sans bras ni jambe, et qui
ont absolument tous la même tête. Globalement, les animateurs ont fait du
copier-coller, en rajoutant juste quelques brins d’herbe par-ci et de la mousse
par-là pour faire genre : « C’est pas tous les mêmes ». Donc,
grand-papy Troll parvient à soigner la gamine parce qu’elle est touchée à la
tête et que donc, il peut modifier ses souvenirs pour que toute trace de magie
ait disparu de sa mémoire. Par contre, si ça avait été le cœur, il n’aurait
rien pu faire. Et tout ça, sous le regard du gamin au pain de glace qui a suivi
le traîneau du roi et de la reine, et qui se fait adopter en trois secondes par
une madame Troll. D’ailleurs, c’est présenté comme une blague de la part de
cette dernière et de fait, j’ai eu l’impression qu’elle ne le pensait pas
vraiment. Mais en fait, si. On l’apprend plus tard : il a réellement été
adopté par les Trolls. Ok. Soit.
A partir de là, les parents des
deux sœurs font pressing sur Elsa pour qu’elle n’utilise plus ses pouvoirs en
public, qu’elle les cache, même aux yeux d’Anna, car les Trolls lui ont prédit
qu’ils se renforceraient et qu’ils deviendraient dangereux, pour elle comme
pour ceux qui l’entourent. A partir de là, les deux frangines grandissent l’une
à l’écart de l’autre : l’aînée enfermée dans sa chambre, terrorisée à l’idée
de faire du mal à quelqu’un (sa chambre vidée de tout meuble à part son lit,
parce qu’en toute logique, la gamine qui n’a rien demandé à personne, qui est
née avec ces pouvoirs, ne mérite plus d’avoir des jouets et des posters de
chevaux accrochés aux murs...) ; et la cadette, libre de ses mouvements mais
rôdant en permanence près de la chambre de son aînée dont elle ne comprend pas
l’attitude (parce qu’on ne lui a rien dit, bien sûr). CHANSON (reprise de
la précédente) ! Et on avance comme ça, jusqu’à l’adolescence, la
disparition des parents dans un naufrage et le jour du couronnement de la reine
Elsa, que personne n’a jamais vue puisque le couple royal avait décidé de
fermer les portes au public. CHANSON ! Des citoyens impatients de
découvrir leur reine, sa sœur, le château (enfin, je crois. Là, j’ai un doute.
Mon cerveau s’était déjà mis en mode pause).
Réveil d’Anna, pressée de sortir
enfin du palais, de parler avec des gens et de revoir sa sœur, enfin.
CHANSON ! Où elle s’imagine déjà au bal, rencontrant son prince charmant.
Bref, elle est toute guillerette pendant que sa sœur angoisse à mort à l’idée
de sortir en public parce que, dès qu’elle touche un truc, du givre se dépose
immédiatement dessus (d’où le fait qu’elle porte des gants – parce que les gants,
c’est bien connu, ça gèle pas). De fait, dès qu’elle s’empare, devant toute une
assemblée de curieux qu’elle n’a jamais vus ni d’Eve ni d’Adam, des attributs
royaux, sans ses gants (parce que c’est le protocole), bah ça givre. Hé !
Forcément. Stressée comme elle est, ça ne pouvait que se terminer comme ça.
Mais elle repose le tout vite fait, personne n’a rien vu, la cérémonie est
finie, tout le monde dans la salle de bal !
Là, on fait la connaissance d’un
possible méchant : un petit vieux avec un toupet, qui a des accords
commerciaux avec la ville des deux sœurs (première fois qu’on parle de fric
dans un Disney, vous noterez ! Et quand je dis « fric », je
parle bien d’échanges monétaires). Mais en fait, c’est pas lui. Il est juste là
pour la galerie et pour apporter un élément comique qui ne l’est pas. Surtout
que bon, y’a plus important : les retrouvailles d’Anna et Elsa. Un peu
gênées au début, elles redeviennent assez vite complices alors que ça fait dix
ans qu’elles ne se sont pas vues. Puis elles se brouillent une minute plus
tard, je ne sais même plus pourquoi et du coup, Elsa décide de prendre l’air.
CHANSON (au conditionnel encore une fois) ! Puis elle percute
littéralement son prince charmant : Hans de je-ne-sais-plus-quoi des huit îles
(ou quelque chose comme ça). CHANSON ! C’est le coup de foudre, les
papillons dans le ventre, les cœurs dans les yeux, Anna veut l’épouser sur le
champ. Oui, ils se connaissent depuis deux minutes, mais ils veulent se marier…
Oui. Tout à fait.
Du coup, Anna va demander la
bénédiction d’Elsa qui refuse tout net (bien, y’en a au moins une dans la
famille qui a un cerveau). Anna s’énerve, lui pique son gant et lui demande
pourquoi elle s’enferme à ce point dans sa solitude. Elsa, poussée à bout,
panique et fait étalage de ses pouvoirs en créant une barrière de piques de
glace. Effrayée, elle s’enfuit du palais, traverse le fjord en courant (en
gelant l’eau sous ses pieds) et s’enfonce dans la montagne sans se rendre
compte qu’elle a plongé toute la ville dans l’hiver. CHANSON ! Elsa est
enfin seule, perchée sur son pic à 2 000 mètres d’altitude. Elle est libre
de produire des escaliers de glace et tout un château sans que personne ne
vienne la traiter de monstre. Youpi ! C’est la fête ! Ca va. Pas
traumatisée pour deux sous à l’idée de se geler les meules toute sa vie, sans
avoir personne à qui parler (ni chambre à coucher, ni cuisine, ni
toilettes ; le palais n’étant qu’une suite de paliers et d’escaliers
vides).
Mais Anna n’est pas d’accord.
Elle veut ramener sa sœur. Elle confie donc le royaume au gars qu’elle connaît
depuis une heure environ et part à cheval dans la montagne. Trente secondes
après, elle perd son destrier, finit les fesses dans l’eau, marche avec une
robe gelée jusqu’à une cabane qui vend des produits locaux et qui fait sauna.
Sauf que, c’est ballot, mais c’est l’été normalement. Du coup, niveau articles
de montagne, y’a que dalle (une paire de bottes et un foulard). Et puis le
sauna est occupé par une famille nombreuse de suédois. Et c’est là que le gamin
au renne débarque – gamin devenu adulte, œuf course – couvert de neige
jusqu’aux sourcils et qui n’a pas un sou en poche mais qui veut des carottes, une
corde et un piolet. Là, il refuse de payer la somme demandée et se fait jeter
hors du magasin, le nez dans la neige. Il rejoint donc son animal, Sven, et va
s’enfermer dans la grange que le propriétaire du magasin lui a aimablement loué
(pourquoi, alors qu’il venait d’être traité de voleur ? Son jour de bonté
sûrement). CHANSON !
Et apparition d’Anna dans la
grange, avec des fringues (robe, bonnet, cape, gants) qu’elle a sorti d’on ne
sait où et qui exige que l’homme qu’elle ne connaît pas l’accompagne dans la
montagne pour trouver sa sœur. Son argument ultime : elle a acheté les
carottes pour Sven. Banco ! Les deux font affaire et partent donc en
pleine nuit, parce que c’est la petite dame qui le veut (ils dorment jamais
dans les Disney. Dormir, c’est pour les faibles !). En route, Anna fait un
résumé de la situation à Kristoff, en citant notamment le fait qu’elle a voulu
épouser le premier beau gosse qui lui a fait un sourire Colgate. Deuxième
réaction sensée du film : Kristoff est outré et prend donc Anna pour une
grosse débile (enfin, grosse… une filiforme débile on va dire). Mais les loups
les coupent dans leur conversation et les voilà obligés de fuir la meute
affamée (ils crèvent toujours la dalle les loups dans les Disney, au point
d’attaquer tout et n’importe quoi).
Hop ! Crash du traîneau tout
neuf, voilà la petite troupe à pied. Et qui est-ce qu’elle rencontre ?
Olaf, le bonhomme de neige qui aime les câlins et qui est vivant juste parce
qu’il fallait un compagnon stupide et parlant aux héros (parce que Sven est
bête, mais il est muet, donc ça compte pas). CHANSON ! Celle du bonhomme de
neige qui aime le soleil et rêve de voir l’été, les fleurs, les petites bêtes.
Anna décide de ne rien lui dire tandis que Kristoff est outré bis. Brave
garçon, il estime qu’il est important de spécifier qu’un bonhomme de neige ne
peut survivre en été. Mais non, c’est tellement plus poétique de le laisser
rêver ce petit là. Normal, encore une fois.
Le quatuor continue son chemin
jusqu’à ce qu’il parvienne au château d’Elsa. Anna demande aux autres de rester
en dehors de leur discussion familiale et découvre l’intérieur du palais. Un
intérieur à la fois superbe et très dénudé : pas de meuble, pas de
tenture, pas de fenêtre, rien que des murs lisses et des sols bien cirés.
CHANSON ! Globalement, Anna chante ce qu’elle aurait pu dire en
parlant : qu’Elsa n’est pas un monstre mais que toute la ville est sous la
glace à cause d’elle, et qu’elle doit donc faire quelque chose pour dégeler le
bazar. L’aînée refuse et touche sa sœur en plein cœur. Mais celle-ci va bien
(juste une petite douleur dans la poitrine, rien de grave docteur).
Et puis toute la clique est
poussée dehors par le golem de neige créé par Elsa, qui finira quand même par
les balancer du haut d’une falaise de trente mètres (le but premier étant juste
de leur bloquer l’entrée et de les empêcher de revenir). Aucun souci pour
l’atterrissage, il y a six mètres de poudreuse en-dessous (ce que Kristoff
avait vu à travers le brouillard, parce que Kristoff, il a une vue laser, comme
Superman). Bon, techniquement parlant, j’ignore si c’est plausible mais ça
reste capillotracté pour moi.
Là, la douleur se réveille, une
nouvelle mèche de cheveux blanchit, Kristoff décide d’emmener Anna voir sa
famille, les Trolls. CHANSON ! Le tas de pierre est persuadé que leur fils
adoptif leur ramène une fille qu’il veut épouser et font donc tout un foin de
ses extraordinaires qualités. Ils en profitent même pour fabriquer des fringues
immondes à base d’herbe et de mousse. Mais, la douleur augmentant, grand papy
Troll arrive et annonce que la seule chose qui pourra la sauver, c’est un geste
d’amour sincère. Ni une ni deux, Kristoff embarque Anna et file, ventre à
terre, à dos de Sven, vers la ville où se trouve Hans le beau gosse, qui, après
le retour du cheval d’Anna, est parti déloger Elsa de sa tour de glace. Ce
qu’il réussit à faire, malgré le golem (et oué, il suffisait de lui passer
entre les jambes et c’était bon !).
Anna est également de retour au
château, où elle attend le baiser de son prince charmant qui la délivrera du
mal qui menace de la transformer en statue de glace. Et là !
Badaboum ! Hans est en fait le méchant du film. Treizième de la fratrie
des huit îles, il n’avait aucune chance d’accéder au trône. Mais, en épousant
une des princesses d’Arendelle (c’est le nom de la ville), c’était tout bénéf.
De fait, point de baiser, débrouille-toi avec ta malédiction. Elsa, quant à
elle, est enfermée dans les cachots, les mains enchaînées pour ne plus faire de
dégât (le métal, ça craint pas le froid, c’est bien connu aussi). Hans délaisse
donc Anna et annonce, en pleurs, qu’ils ont quand même prononcé leurs vœux
avant qu’elle ne succombe et que, si elle est morte, c’est la faute d’Elsa.
Donc il faut l’exécuter, maintenant. Sauf qu’elle s’est échappée et a filé sur
la glace, où elle déclenche une tempête de neige, effondrée d’avoir appris
qu’elle avait causé la mort de sa sœur.
Tempête de glace vue par Kristoff
qui déprime à fond (parce que finalement, il l’aimait bien la rouquine). Bref,
il voit la tempête et son sixième sens l’avertit qu’il y a quelque chose de
louche. Il redescend donc en ville et file sur la glace, à la suite d’Anna qui
va un peu mieux depuis qu’Olaf est venu lui faire un feu de cheminée (et non,
il n’a pas fondu devant l’âtre, même si j’aurais bien voulu. Juste pour
apporter un peu d’émotion dans ce désert de glace… mais non. Chez Disney, on ne
fait pas fondre les bonhommes de neige).
De fait, sur la glace, nous
avons : Elsa, plus déprimée que jamais ; Anna, qui se tord de douleur
et qui se gèle un peu plus à chaque pas ; Kristoff, qui cherche Anna ou
Elsa, on ne sait plus trop ; et Hans, qui veut liquider la grande sœur.
Hans retrouve Elsa ; Kristoff, Anna ; Anna, Elsa et Hans. Partagée
entre survivre et sauver sa sœur, Anna décide finalement de s’interposer entre
la lame d’Hans et la tête d’Elsa. Lame qui se brise sur les doigts gelés de la
statue de glace qu’elle est devenue (et là, au climax du film, les lumières du
ciné se sont rallumées, brisant l’instant qui aurait pu faire battre mon petit
cœur… mais non). Elsa, bouleversée par ce qu’elle a fait, chouine sur les
épaules de sa sœur jusqu’à ce que la malédiction se brise.
Et oué, un geste d’amour sincère,
ce n’est pas nécessairement le baiser d’un prince. Ca peut aussi être le câlin
d’une frangine. Anna dégèle donc, Elsa est folle de joie et retrouve le mode
d’emploi pour décongeler Arendelle. Retour du printemps. CHANSON !
Kristoff et Anna sont ensemble, Elsa maîtrise parfaitement son pouvoir, Olaf
est toujours en vie grâce à un petit nuage de froid juste pour lui, le vieux
faux méchant botte les fesses d’Hans qui retourne dans ses îles. Tout va bien.
FIN.
En conclusion : trop de
chansons niaises, tue les chansons, le scénar (si y’en avait un), les
personnages, l’humour (déjà qu’il est d’un niveau très faible)… le film en
somme. La Reine des Neiges semble
avoir été fait à la va-vite (genre : « Saperlotte ! C’est Noël,
il faut qu’on ponde un truc pour les ch’tis n’enfants ! »), comme
l’atteste le copier-coller trollesque et les chansons qui comblent les trous du
scénario et la disparition du dialoguiste.
Ca nous fait donc un 1/20, pour
les effets de glace qui sont fort jolis.
PS : ah bah tiens, je viens de lire que Jennifer Lee était la responsable des Mondes de Ralph, ceci explique donc cela. Je propose de lui retirer ses diplômes (si elle en a).
La Reine des Neiges©Disney/Hans C. Andersen